Bpifrance Le Lab vient de dévoiler sa 10e enquête annuelle de conjoncture ETI. Dans ce contexte si particulier de la crise sanitaire, elle permet de mesurer l’impact de la crise économique que nous traversons aujourd’hui ainsi que les perspectives de reprise envisagée à court et moyen terme par les entreprises de taille intermédiaire.
Eu égard à la période de confinement et donc au coup d’arrêt brutal de leur activité au printemps, les dirigeants des ETI, sans surprise, anticipent une nette dégradation de leur activité en 2020. En effet, pas moins de 60 % prévoient une baisse de leur chiffre d’affaires 2020 et seulement 15 % envisagent une hausse de ce dernier.
Les ETI les plus internationalisées (+de 25 % de leur chiffre d’affaires à l’export), et habituellement les plus performantes, ont encaissé de plein fouet le choc de la récession mondiale. Le solde d’opinion sur l’évolution de l’activité perd 120 points en un an avec des perspectives d’exportation très dégradées sur toutes les zones. Les perspectives sont également plus sombres que la moyenne pour les ETI du secteur industriel.
Dégradation de l’investissement
Note d’optimisme, ou pas selon l’appréciation de chacun, 71 % des ETI anticipent un retour rapide à un niveau d’activité normal, mais pour 55 % de ces dernières sans rattrapage des pertes d’activité subies sur le printemps.
Les conséquences de cette dégradation de l’activité 2020 sur l’emploi et sur l’investissement sont directes. En effet, seules 44 % des ETI déclarent maintenir leurs projets d’embauche, 35 % les reporter et 9 % les annuler. Il en va de même concernant les projets d’investissements. 52 % des dirigeants d’ETI assurent les maintenir, 38 % les reporter et 4 % les annuler.
« Au total, même si les ETI interrogées envisagent une année 2020 très difficile, elles sont plus optimistes sur les perspectives des prochains mois que les PME. Un signal que la reprise post confinement s’est poursuivie au cours de l’été », analyse le directeur des études de Bpifrance, Philippe Mutricy.