EY vient de publier les résultats, toujours très attendus, de son désormais célèbre baromètre semestriel du marché des fusions et acquisitions dans le monde « Global Confidence Barometer ». Il s’agit de la 19e édition. Cette étude a été réalisée à l’automne 2018 auprès de 2 600 chefs d’entreprise de 45 pays différents. Pour cette 19e édition, près d’une centaine de dirigeants français ont été interrogés. Ce travail intéressera les cédants et repreneurs d’entreprise car il livre une vision claire et dynamique du marché international, mais aussi français, des fusions-acquisition.
Quelle est la finalité de cette étude ? Les experts d’EY tentent d’identifier les pratiques et les tendances dans le domaine des fusions-acquisitions et de donner une vision à court terme de ce marché. Ils mesurent, également, la confiance des chefs d’entreprise dans les perspectives économiques.
Cette étude a fait un focus sur la France. Quels en sont les principaux enseignements ? Un résultat est assez frappant. Il apparaît que pas moins de 92 % des dirigeants français anticipent une progression du marché des fusions acquisitions au cours des 12 mois à venir. Il y a 1 an, seulement 54 % donnaient cette même réponse.
La réglementation freine les projets
Autre résultat particulièrement signifiant : seuls 54 % des chefs d’entreprise interrogés assurent que leur société fera une ou plusieurs opérations de fusions acquisition lors de la prochaine année. Il s’agit là du plus bas niveau depuis deux ans. Par ailleurs, 92 % des dirigeants affirment avoir renoncé à une acquisition lors des 12 derniers mois. Dans un quart des cas, la principale raison évoquée est d’ordre réglementaire.
Pour près de la moitié des chefs d’entreprise français, c’est l’incertitude politique et réglementaire qui apparaît désormais comme le plus grand risque identifié pour la conduite des transactions de ce type. « Concernant les zones d’investissement privilégiées par les investisseurs français, la France revient en tête du classement, suivie par le Royaume-Uni, l’Allemagne, les États-Unis et la Suisse. 76 % des entreprises interrogées indiquent privilégier une opération domestique dans les 12 prochains mois », soulignent les auteurs de ce baromètre d‘EY.
Enfin, notons que 74 % des entreprises françaises interrogées constatent une croissance de leurs résultats. Par ailleurs, 82 % des dirigeants français estiment que l’économie mondiale s’améliore, mais seulement 64 % de ces derniers ont le même jugement pour l’économie de notre pays