Selon les chiffres d’Altares, le nombre de défaillances d’entreprise a reculé de 4,6 % è 55 175 sur l’ensemble de l’année 20147, soit le niveau d’avant-crise, plus précisément de novembre 2008. Cette baisse sur 2017 intervient après celle de 2016. Le nombre d’emplois menacés par ces procédures collectives recule à 166 500 et tombe ainsi pour la première fois depuis 10 ans sous la barre des 200 000. Ces bons résultats sont toutefois à quelque peu relativiser par le fait que sur le 4ème trimestre 2017, le nombre de défaillances est reparti en légère hausse de 1,8 %, à 14 220.
« En échos aux bons indicateurs économiques qui se succèdent depuis plusieurs mois, l’évolution des défaillances d’entreprises, suivie en permanence par Altares, confirme donc la réalité de la reprise. Certes, le seuil des 50 000 défaillances sera difficile et peut-être impossible à atteindre », analyse Thierry Million, directeur des études d’Altares.
Les liquidations judiciaires en baisse de 4,4 %
Sur l’année 2017, l’ensemble des procédures connaît un recul. A 1 184, les sauvegardes sont en replis de 8,4 % ; les redressements judiciaires reculent de 4,7 % (16 472) ; les liquidations judiciaires baissent, pour leur part, de 4,4 % (37 519). « La reprise est donc solide, mais l’entrepreneur doit rester vigilant, l’insolvabilité des clients guette toujours. Les commandes reviennent et avec elle les litiges commerciaux. Le risque financier se niche derrière chaque contrat », prévient Thierry Millon.
Notons que le taux de liquidations judiciaires directes est inversement proportionnel à la taille de l’entreprise. En effet, près des trois quarts des TPE de 3 salariés et moins sont directement liquidés, contre 14 % pour les sociétés de plus de 100 salariés. Plus généralement, plus de 90 % des entreprises défaillantes sont des TPE. Ces dernières étant, il est vrai, nettement plus nombreuses que les PME, les ETI et les grandes entreprises.